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Les séances avec le psychologue

Après avoir vu en quoi consiste le premier entretien, voyons maintenant en quoi consistent les séances en elles-mêmes.

Tout comme les Tarifs, il n’y a pas de règle formelle concernant le temps d’une consultation. Si nous suivons les doctrines Lacaniennes, une consultation devrait être de 30mm, tout compris. Pour ma part, je trouve cela un peu trop expéditif. C’est pour cela que je préfère mettre en place des séances de 45 mn, et en cas de besoin et si le temps le permet, les séances peuvent avoir une durée de 60 mn.

Le but des séances est de pouvoir parler de tous les sujets, présents, passés, et pourquoi pas futurs, qui vous ennuient, vous encombrent et vous empêchent d’avancer. Il ne faut pas forcement s’attendre à des séances linéaires. Nous pouvons aborder un sujet, et en fonction de ce qui s’est passé pour vous entre deux séances, nous pouvons aborder, ce que j’appelle, « vos urgences », c’est-à-dire les évènements qui sont venus vous perturber entre deux rendez-vous. Mais ne vous inquiétez pas, cela ne correspond pas à une perte de temps, et ce qui a été dit avant n’est pas perdu, car votre inconscient se chargera dans certains cas de travailler pour vous par rapport à ce qui a déjà été avancé.

Comme je l’ai dit plus haut, au cours des séances, il faudra accepter de tout dire, mais pas à n’importe quel prix. A la fin de certaines séances, vous pourrez vous sentir plus léger d’avoir verbalisé, voire évacué certains sujets. Mais à d’autres moments, vous pourriez vous sentir plus mal, déstabilisé, triste voire en colère. Sachez que tout cela est normal. Mais il ne sert à rien de forcer certains verrous, car dans le cas où vous ne seriez pas prêt, cela pourrait être plus néfaste que productif. Le psychologue pourra vous demander d’aborder certains sujets, mais vous aurez aussi le droit de refuser si vous ne vous sentez pas prêt. Ce sera alors au psychologue de noter vos résistances pour qu’à terme il puisse vous amener à vous rendre compte que vous pouvez en parler sans être dévasté par ce sujet, et surtout du bienfait de vous libérer de ce que vous pensiez être insurmontable.

Un autre point important concernant les séances, c’est de garder le dialogue ouvert entre vous et votre psychologue. N’hésitez surtout pas à lui parler de vos ressentis (surtout si le ressenti est difficile entre deux consultations). Cela lui donnera des indications sur vos façons de gérer les choses, les sujets qui vous sont les plus sensibles, ou ceux qui vous posent moins de soucis. Mais il pourra également vous rassurer sur vos ressentis et peut-être même vous les expliquer. Le second intérêt de garder le dialogue ouvert avec votre psychologue, est en lien avec la notion de jugement. Oui comme nous le savons tous, les psychologues n’ont pas vocation à juger les patients qu’ils rencontrent. Mais malgré leur formation ou leur expérience, ils ne sont pas des robots, donc il peut leur arriver de laisser passer certaines choses, en fonction de leur état de fatigue par exemple. Mais à d’autres moments, c’est le patient lui-même qui pourrait avoir mal interprété une chose. Si tel est le cas, il pourrait rester sur fausse idée, et décider sur un coup de tête de stopper son suivi. Pour éviter de casser la relation de confiance qui uni un patient à son thérapeute, il faut impérativement que celui-ci fasse part de ses ressentis au psychologue. Si c’est le psychologue qui est en tort, ce sera à lui de se remettre en question. S’il s’agit d’une mauvaise interprétation de la part du patient, cela pourra donner au psychologue des indications sur ce qui sensibilise le patient, et de ce fait cela ne pourra qu’aider pour le suivi.

La dernière chose importante à savoir concernant les séances et le suivi en lui-même, c’est que celui-ci ne pourra fonctionner que s’il est régulier. Il ne faut pas commencer un suivi en espérant le terminer en 2 mois. Nous ne pouvons pas prédire à l’avance le temps nécessaire à la thérapie. Cela dépend de la problématique, des défenses mises en place jusque-là par le patient et de bien d’autres choses. Il est vrai qu’un suivi pourra durer 3-4 mois, mais il s’étend bien plus souvent sur une ou plusieurs années. Pour la cadence des séances, l’idéal est d’envisager une séance par semaine ou à la rigueur une séance tous les 15 jours. Au-delà de cette cadence cela ne servirait pas à grand-chose. Les séances une fois par mois, ne sont utiles que pour les fins de suivi. Pour une thérapie en cours voir son psychologue une fois par mois, n’est pas judicieux, car parler de ce qui s’est passé au cours du mois écoulé, prend beaucoup de temps et ne laisse pas suffisamment de place dans la séance à l’approfondissement des problématiques. La mise en place de cette cadence n’est pas dans une optique financière pour le psychologue, mais bel et bien dans l’optique de pouvoir bénéficier au mieux et régulièrement de vos avancées. Il faudra parfois attendre un certain temps, mais je peux vous garantir que quand les choses se mettront en place, vous vous en rendrez compte.

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